Quel vin boire avec l’agneau? Voici mes meilleurs conseils pour marier le vin et l’agneau. Cette association semble très simple, et pourtant, certaines conditions peuvent troubler leur union.
Voici une viande qui n’intimide pas les vins rouges à forte ossature et surtout longue persistance. La chair de celle-ci se montre bien souvent tendre, parfois elle sait se montrer particulièrement savoureuse s’agissant de l’agneau blanc.
Alors, quels vins marier avec l’agneau? Voyons tout cela ensemble.
VIN & AGNEAU
Lorsque l’on pense agneau, inévitablement, le parallèle est tracé entre l’agneau de Pauillac, et le vin de Pauillac. Une fois encore, le simple de se rapprocher les produits locaux est un gage de réussite évident. Eclairage…
La chair de l’agneau est tendre, souvent savoureuse, et pour les agneaux de Pauillac, le goût est plus complexe, et marqué.Le vin rouge est préconisé, d’autant plus si celui-ci propose une forte ossature.
L’accord est merveilleux avec un vin de Pauillac et son agneau.
L’AGNEAU ET LE VIN, LES SECRETS D’UN ACCORD RÉUSSI
Mais, encore ne faut il pas offrir le premier vin venu. Je pars toujours du principe, qu’ un vin doit se montrer équilibré, afin d’offrir toute sa force, et un grand intérêt.
Si le Pauillac a pour lui, sa force, et sa complexité, ces caractéristiques ne se révèlent qu’une fois le vin approchant une certaine maturité.
Lorsque finalement, les tanins, l’acidité, et l’alcool forment un ensemble harmonieux. Lorsque l’élevage en fûts a été digéré.
Ceci réclamant souvent de longues années.
Cela est d’ailleurs vrai pour tous les vins, en général.
LE VIN DE PAUILLAC, L’ACCORD INCONTOURNABLE?
Le tanin trop rugueux aura bien du mal à prolonger l’échange avec la viande, sauf si celle-ci est rouge et saignante, le sang aimant le tanin.
Ce n’est qu’après quelques années, que le vin de Pauillac révèlera son architecture si complexe, sauvage, et opulente. Par exemple, préférez un Lacoste Borie 2002, 2nd vin du château Grand Puy Lacoste, à ce même grand vin 2010.
Non pas que ce dernier ne soit pas intéressant, simplement, laissez celui-ci évoluer encore quelques années, afin qu’il offre tout son potentiel au moment opportun.
L’agneau offre des saveurs assez marquées qu’il faudra contrecarrer avec un vin couplant caractère et autorité, sans pour autant proposer des tanins trop fermes, afin que la persistance reste juteuse, étirée.
Un vin de Pauillac 1996, 1997 ou encore 1999, saura se montrer approchable, et plus confortable, qu’un Grand Cru classé, aussi merveilleux soit-il, sur des millésimes trop jeunes. Signalons que les 2001 et 2002 s’ouvrent aujourd’hui très bien.
Le Pauillac, à maturité, proposera un nez complexe, et une bouche tout en volume, persistante, et des tanins certes présents, mais nobles, qui donneront une véritable impulsion au vin, et permettra un accord incisif, et magique avec cet agneau au goût si prononcé.
QUELS SONT LES MEILLEURS VINS À SERVIR AVEC L’AGNEAU?
Les vins rouges ayant un certain répondant, harmonieux et emplis de personnalité proposent une réelle alternative.
Ainsi, le cépage Syrah, en Vallée du Rhône septentrionale, en Côte Rôtie, Cornas, St Joseph, ou Hermitage, et Crozes Hermitage. Les vins façonnés par Gaillard, Cuilleron, Allemand, Gangloff, Graillot, et tant d’autres, aussi talentueux les uns que les autres.
Que penser d’un majestueux Châteauneuf du Pape ? ou d’un Gigondas, voire même du Sang des Cailloux en Vacqueyras, cuvée Lopy, ou l’Oumage.
Des vins charnus, denses qui après quelques années sont en mesure d’offrir des persistances de toute beauté, révélant des tanins devenus soyeux.
Le tanin donne plus de force aux vins, mais il doit être un peu fondu, afin qu’il se montre plus docile avec la viande d’agneau, tout en préservant son caractère. Savant dosage de l’équilibre…
Les vins du Sud-Ouest, répondront aux attentes également, en tout premier lieu les vins d’Alain BRUMONT, que je trouve revigorés, et toujours plus étonnants. Les menhirs, l’Argyle rouge, la Tyre, sans parler des Montus, antérieurs à 2009. (afin de les déguster à leur apogée)
UN LARGE CHOIX DE VINS AVEC L’AGNEAU
Le Cahors, semblant plus bourru dans sa prime jeunesse, saura se montrer plus élégant après quelques années, la finesse ciselée des Cahors du château de la Reyne, que je trouve formidables.
Les vins du Languedoc, et du Roussillon, qui offrent des vins merveilleux, souvent épicés, concentrés.
Ne vous méprenez pas, il y a depuis une quinzaine d’années, une prise de conscience de la part des vignerons. Cette région offre un panel de vins étonnants.
L’AGNEAU AIME LA PUISSANCE MATINÉE DE FINESSE
Les cépages syrah, grenache, mourvèdre, carignan, cinsault, merlot, cabernet sauvignon,(et d’autres) s’y dévoilent de manière majestueuse parfois.
Ils savent réciter leur partition, à l’unisson pour se mettre au service des mets, et du plaisir. Longilignes, étirés, pointus, ou concentrés, opulents, parfois confiturés, ils séduiront les palais les plus aguerris.
Les vins de Bourgogne, et leur sculpture plus étirée, élancée, propose des vins parfois concentrés, pleins de sève, sur Nuits Saint Georges, ou Chambolle Musigny, et Vougeot, polis par les Chevillon, Thibault Liger Belair, ou encore Mugnier et tant d’autres.
Nous pourrions trouver tant de vins structurés qu’il serait impossible de tous les citer.